Techland nous propose depuis quelques jours la suite de Call of Juarez sous le nom éponyme, Call of Juarez : Bound in Blood. Si le premier n’avait pas vraiment ravi les joueurs, les différents tests s’en donnant à cœur joie pour se moquer des séquences mollassonnes du titre. Techland n’a pas dit son dernier mot et sort une préquelle afin de mieux comprendre les raisons qui ont poussé Ray McCall à devenir révérend. Surtout, c’était l’occasion pour le studio de corriger ses erreurs du passé et nous offrir sur un plateau, un bon jeu de western.

Lié dans le sang.

L’histoire commence en 1864, on retrouve Ray McCall et son frangin, Thomas. Ils combattent tous deux dans les tranchées aux côtés des Sudistes. Effectivement, nous sommes en pleine guerre de Sécession. On le sait, ils vont perdre, mais eux ne le savent pas encore. Toutefois, il décide de déserter pour aller sauver leur famille qui se compose de leur mère et de William, leur petit frère. Rapidement, ils s’embarquent tous les trois dans une aventure qui va les conduire de la Géorgie jusqu’au Mexique avant de se diriger dans l’Arizona puis revenir au Mexique. Ca en fait de la route à cheval.

Mais pas de moquerie, même si on retrouve un scénario connu et comme bien souvent, très prévisible, il n’en reste pas moins une bonne histoire de western avec tout ce que cela implique : diligence, indiens, saloon, prostituées, duels, autant de mots clés qui forment le genre western.

Pour que l’histoire puisse être bien narrée, nous avons William McCall à la voix off durant les chargements mais surtout, quantité de cinématiques toutes très bien foutues. On peut en dire autant de la miss qui va faire tourner les têtes McCall. Call Of Juarez : Bound in Blood est donc scripté à souhait mais c’est propice à une ambiance réussie.

Des personnages charismatiques.

Pour nous plonger au maximum dans le bain, Techland compte sur les frères McCall dont leur répartie grossière réchauffe nos cœurs de cowboys. Les cinématiques, pour la plupart calculées en temps réel à l’instar de Devil May Cry IV, nous offres des minois très bien modélisés, jusque dans les cicatrices et les points noirs, en effet, pas le temps pour un spa chez les cowboys. Les moustaches frissonnantes du colonel Barnsby ou les courbes affolantes de Marisa dont le postérieur n’a de cesse de se dandiner devant les regards ébahis des frères McCall mais aussi de Juarez, le mexicain assoiffé d’argent. Les indiens sont aussi de la partie et c’est Torrent Impétueux et son fils Œil Clairvoyant qui s’y collent.

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Ray McCall ne fait pas dans la dentelle…

Le moteur graphique fonctionne à merveille, même si l’on ressent très vite la sensation d’un environnement plus ou moins fermé et surtout, d’une vision lointaine mettant en avant des plaines très dégarnies dont les textures ne sont pas folichonnes. Mais passons, on est là pour tirer sur tout ce qui bouge, pas profiter de la vue depuis une falaise de l’Arizona. De ce point de vue là, Call of Juarez : Bound in Blood joue très bien son rôle, des armes très bien réalisées jusqu’aux décors convaincants.

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McCall : une équipe qui gagne.

Durant la partie, vous choisissez entre chaque acte d’incarner Ray ou Thomas. Cela entraîne plusieurs conséquences, Ray est le costaud de la famille, son passe-temps se résume à balancer de la dynamite à ceux qui oseraient lui barrer la route, son atout principal reste la possibilité d’avoir un revolver dans chaque main. Thomas, quant à lui, se la joue plus finement et n’hésite pas à faire grimpette pour atteindre un toit et ainsi avoir une vue imprenable sur ses futures victimes, son passe-temps est de jouer les indiens avec un arc.

Mais c’est grâce aux qualités de chacun que vous pouvez progresser dans les niveaux. Les phases de combat sont bien orchestrées et se mettre à couvert est d’une simplicité déconcertante une fois que l’on a pris l’habitude des gestes. En effet, si se mettre à couvert est très crédible, on est, en tant que joueur, justement pas vraiment habitué à ce réalisme. Je pense aussi lorsque vous portez deux pistolets, un clic gauche pour tirer de la main gauche, un clic droit pour tirer de la main droite. Il faut un certain temps pour s’habituer mais pas d’inquiétude à avoir, la logique vient très vite. Les duels aussi sont au départ, par manque d’un court tutoriel, difficile à appréhender mais après deux ou trois duels, on a pris la main.

Etape intéressante, par deux fois, vous aurez l’occasion de faire une promenade pédestre à travers les plaines mexicaines, l’occasion d’acheter une nouvelle pétoire ou de faire parler la poudre en pourchassant le dernier bandit recherché du coin et ainsi, accumuler les dollars.

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Call of Juarez: Bound in blood, le jeu western de l’année?

Pas difficile étant donné qu’il est seul dans sa catégorie. Néanmoins, il mérite votre attention, bien plus réussi que le premier opus. Des personnages crédibles, bien modélisés et aux voix françaises qui n’ont pas à rougir de la version originale. Un scénario qui tient plutôt bien la route dans un décor exceptionnel. Un seul regret peut-être, les sept heures de jeux pour les joueurs normalement constitués auxquelles il faut tout de même ajouter toutes les cinématiques. Le multi-joueurs est là pour compléter l’expérience de jeu, encore faut-il que la communauté soit suffisamment grande.

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